Un médecin contre la tyrannie
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Louèche
la souste de Louèche
Le convoi entra dans Louèche, contourna le château de l’évêque, passa devant l’église Saint-Pierre et s’arrêta devant la tour du vidomne. Les ordres fusaient. Les jeunes gens furent transportés à l’intérieur d’une grande salle où des valets s’activaient pour attiser le feu. Alors qu’on l’aidait à s’asseoir sur les fourrures étalées devant le foyer, Guillaume remarqua un personnage qui se tenait debout près de la cheminée, leurs regards se croisèrent : Rodolphe de Rarogne!
- Je suis Guillaume Perronet, neveu de Théodule Perronet, le partechyou de la souste épiscopale sur la route du Roi, près du bourg de Louèche.
Le pont de pierre
dans le fleuve
Sur la route Loèche-Bratsch, un pont de type romain existe toujours, et un deuxième sur la Dala, en dessous de Rümeling, il fut érigé par Ulrich Ruffiner en 1539.
Les eaux du Rhône
le fleuve apaisé
Sans évaluer le risque insensé qu’il prenait, Guillaume sauta du rocher où il était resté perché pour suivre toute la scène. Il avait visé un gros bloc de granit à deux enjambées de la rive. Malgré son élan, il se retrouva à l’eau. Le choc thermique le tétanisa. Déjà ses jambes étaient entraînées par le courant.
le mayen de Thel
Thel
« Arèva a eu droit à une plus belle sépulture que les autres. Tu vois le gros rocher de Thel, celui qui est couché au bord du replat ? Eh ! bien c’est là que j’ai mis les cendres de ta mère après l’incendie. De là-haut, elle veille sur tout le pays, elle peut même te voir où que tu sois dans la vallée.»
Le lendemain, quand il arriva à son mayen de Thel, une surprise l’attendait : dans la clairière, un petit autel avait été construit, adossé à la pierre couchée d’Arèva...
la Gemmi
chemin vers le col
Il se trouvait, encore enfant, avec son oncle Théodule, au col de la Gemmi pour les corvées d’alpage. Chaque famille devait fournir un nombre de journées de labeur défini. Cette année-là, il s’agissait d’épierrer un replat situé juste avant la dernière montée au col qui donnait accès aux hautes vallées de l’Oberland bernois, sur l’autre versant.
Le groupe d’hommes n’avait rien d’une troupe seigneuriale, on aurait plutôt dit une bande de voleurs de bétail, pressés de franchir le col. Ils montaient d’un pas rapide, sans armures, ni bannière ni chevaux, avec pour tout bagage, un sac à dos. Celui que son oncle désignait comme étant le sire de La Tour ne se distinguait des autres que par un foulard rouge qu’il portait, serré sur tête, tel un bandit de grand chemin .
Devant la mine incrédule de Guillaume, son oncle précisa :
- C’est à cela que Pierre de La Tour doit son surnom de « Loup de Châtillon ».
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